JOURNEE DU SOMMEIL : ET SI UNE BONNE SIESTE S’IMPOSAIT ?

Troubles du sommeil - douzième journée mondiale du sommeilCe vendredi, le sommeil est à la fête. C’est la douzième journée mondiale du sommeil. Mais selon une étude publiée ce jeudi par l’institut de veille sanitaire (InVS), un français sur trois ne le trouve pas.

33% des français fâchés avec le sommeil

C'est un phénomène de société : un Français sur trois déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine et un sur cinq est concerné par l'insomnie chronique, selon des données de l’InVS (Institut de Veille Sanitaire). Et vous, parvenez-vous à dormir ? Vos nuits sont-elles nerveuses ? L'InVS a mis en place en 2008 une étude épidémiologique visant à quantifier la fréquence et la gravité des troubles du sommeil en France. Cette étude s'appuie sur un questionnaire, élaboré en collaboration avec des cliniciens, inséré dans l’Enquête Santé et Protection Sociale (ESPS) de l'Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé (IRDES) auquel 12 636 personnes âgées de plus de 16 ans ont répondu. L'analyse des réponses au questionnaire montre qu'une personne sur trois (34%) déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine. Ces troubles concernent plus majoritairement les femmes que les hommes (39% des réponses contre 29%) et sont plus fréquents avec l'âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans). Pour plus de 80% des personnes concernées, ces troubles durent depuis plus de trois mois. Chez les moins de 25 ans, les difficultés d'endormissement sont mises au premier plan des troubles, alors que les réveils nocturnes fréquents sont le symptôme le plus souvent déclaré par leurs aînés. Une personne sur cinq déclare avoir des troubles du sommeil associés à de la fatigue ou à une somnolence diurne excessive. Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAS), dû à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil et responsable d'un sommeil de mauvaise qualité, est quant à lui "méconnu et sous-diagnostiqué", selon l'InVS. Les réponses de l'enquête montrent en effet que seuls 2,4% des personnes déclare un SAS diagnostiqué alors que 4,9% présentent des symptômes évocateurs de SAS, c'est-à-dire des ronflements associés à des apnées constatées et une somnolence diurne. Ces troubles, qui peuvent avoir d'importantes conséquences sur la vie quotidienne, "sont insuffisamment pris en charge", relève l'InVS. Ainsi, seul un tiers des personnes concernées par des insomnies chroniques associées à une somnolence diurne a consulté, et seulement 15% des personnes ayant des signes évocateurs de SAS déclarent avoir fait un enregistrement du sommeil. Les résultats complets de cette étude seront publiés dans un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) en novembre prochain. Source : l’express.fr

Se bouger pour mieux dormir

Pour l’édition 2012 de la Journée du sommeil, le 16 mars, le thème retenu est "Sommeil et performance au quotidien". Le mot d’ordre de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (Insv) : Bouger en journée pour mieux se reposer la nuit.Pour bien dormir la nuit, rien de tel que de se dépenser en journée! D’après une enquête réalisée par l’Inserm en 2008*, une activité physique régulière d’une heure, 3 à 4 fois par semaine, favorise le sommeil. Comment ? Notamment en facilitant la baisse de température se produisant pendant le sommeil et grâce aux effets antidépresseurs (prouvés chez les personnes âgées) et anti-anxiété. Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, il ne serait pas forcément déconseillé de faire du sport en soirée (après 19h). Et inutile de se donner à 300 % : plus que l’intensité, c’est la durée et la régularité de l’exercice qui comptent. Mais pour faire baisser la température interne et favoriser l’endormissement, il est conseillé de se rafraîchir par une douche fraîche.* Duforez F. et Leger D. (2008) Sommeil et Activité physique. In : Activité physique, contextes et effets sur la santé ; ©Les éditions Inserm, collection Expertise collective.Source : doctissimo.fr

Le syndrome de la sieste "Azerty"

Aujourd’hui la durée de sommeil moyenne se stabilise autour de 7h05 en semaine et 8h11 le week-end, et les jeunes adultes, eux, dorment encore moins : 5h40 en moyenne, ce n’est pas assez. D’année en année, la durée de sommeil en semaine ne cesse de réduire. Il y a 50 ans, nous dormions 1h30 de plus. La faute à qui ?En cause : l’empiètement de la vie professionnelle sur la vie privée (rentrée plus tardive le soir au domicile donc décalage de l’heure de coucher). Mais aussi le Net et les réseaux sociaux qui rognent sur leur temps passé au lit à récupérer. Or la privation de sommeil — définie par les médecins lorsqu’on dort moins de 6 heures par 24 heures — a une incidence directe sur la santé. De nombreuses études ont montré qu’elle engendrait de la fatigue musculaire, des troubles immunitaires, une prise de poids, mais aussi de l’anxiété, de l’irritabilité ou encore la dépression. Résultat : pour palier ce manque de sommeil, on dort le jour. Certains compensent par une micro-sieste (relaxation rapide de 2 à 3 minutes), une sieste (d’une durée idéale de 20 à 30 minutes) ou un somme (durée d’une heure ou plus).Par ailleurs, selon une précédente étude de l’InSV, près de 19 % des Français viennent à somnoler sur leur lieu de travail. C’est ce que ses adeptes appellent la sieste Azerty (les 6 premières lettres du clavier d’ordinateur qui s’impriment sur la joue du travailleur assoupi). Derrière la plaisanterie, il y a un véritable phénomène. En 2007, le ministère de la Santé avait d’ailleurs proposé d’expérimenter des lieux de sieste dans une centaine d’entreprises. Toutefois, pour l’instant, rares sont les sociétés qui disposent de salles de repos adéquates. Mais que l’on se rassure, selon l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les Français restent toutefois les plus gros dormeurs du globe, devant les États-Unis, l’Espagne et le Canada.Source : leparisien.fr

Un programme d’action

A la maternelle la sieste est considérée comme incontournable, au primaire elle n’existe plus. Dans le monde des adultes, elle est réservée aux paresseux et on la tolère juste auprès des personnes âgées, des malades, des faibles. À l’inverse, pendant les vacances, elle a sa place reconnue, et il est bien vu de farnienter dans un hamac ou une chaise longue. Par contre, à peine rentré de vacances, on affiche déjà des cernes de panda sous les yeux… Les nouveaux rythmes de vie chamboulent notre horloge biologique et affectent le sommeil.

Pour importer la culture de la sieste dans le quotidien des Français, les opérations de sensibilisation se multiplient. Le ministère de la Santé a ainsi lancé un programme d'action sur le sommeil. Il faut dire qu'on ne compte plus les effets bénéfiques de la sieste sur le bien-être. Pour s'offrir ces quelques instants de repos, qui permettent de rattraper des nuits trop courtes et d'améliorer la qualité du sommeil profond pendant la nuit, il faut s'entraîner. Rester au calme après le déjeuner, baisser la lumière et s'éloigner des sources sonores. Pour le reste, dîner léger, aérer la chambre, conserver une température moyenne de 20°C, éviter de jouer ou travailler sur ordinateur avant d'aller au lit, font partie des conseils, mis en avant à l'occasion de la Journée du sommeil vendredi, pour les quatre Français sur dix qui dorment mal. A cette occasion de la journée du Sommeil, des centres du sommeil ou structures spécialisées ouvrent leurs portes, avec la participation d’associations de malades et d'éducation pour la santé, pour accueillir, informer et sensibiliser le public sur les troubles et l’hygiène du sommeil. Et pour un entraînement général, à l'occasion de la Journée du sommeil, rendez-vous ce vendredi à la Bastille, pour une Flash mob à 13h30 munis de vos oreillers, couette ou couverture préférée, pour une sieste géante. Source : leparisien.fr

Le Sommeil en questions

Car un bon sommeil est essentiel à la santé, Esprit Santé vous propose de tester vos connaissances sur ce qui occupe jusqu’au tiers de votre vie : le sommeil.