COCA-COLA : ADDICTION ? ATTENTION, C'EST MORTEL !

Addiction au coca-cola mortelleUne jeune femme de 30 ans, qui consommait au minimum huit litres de Coca-Cola par jour, a succombé à une crise cardiaque en février 2010. L'examen médical, qui vient de paraitre, suggère que sa mort pourrait être liée à sa consommation excessive de ce soda.

Coca-Cola : un abus mortel

Natasha Harris, une jeune Australienne de 30 ans et installée avec son compagnon en Nouvelle–Zélande était une grande amatrice de Coca-Cola. Une véritable addiction à ce soda. Elle en buvait huit à dix litres par jour. Cet amour sans limite pour cette boisson est soupçonné de lui avoir été fatal. « La première chose qu'elle voulait faire au réveil était de boire un verre de Coca-Cola dans son lit et la dernière chose qu'elle faisait avant de se coucher était d'en boire un », a rapporté son compagnon vendredi dernier (20/04) dans les colonnes du Guardian, un quotidien d’information britannique. Selon le Dr.Dan Mornin qui a examiné le corps, cette consommation excessive de Coca-Cola aurait déclenché la crise cardiaque qui l’a frappée à seulement 30 ans, en février 2010. Ce régime dramatique aurait, selon lui, provoqué une hypokaliémie, c’est-à-dire un déficit en potassium dans le sang, susceptible de provoquer des problèmes cardiaques. Ou alors, l'absorption d'importantes doses de caféine, molécule présente dans la boisson, pourrait également avoir causé son décès. D'autant que d'après les confidences de son compagnon, tout semble indiquer que cette mère de huit enfants ne prenait pas soin de sa santé : elle mangeait très peu et fumait plus de trente cigarettes par jour.

Coca-Cola : un vrai addictif ?

Ce malheureux exemple conduit à s'interroger sur le supposé pouvoir addictif du Coca. Les consommateurs risquent-ils de devenir dépendant de cette boisson, comme cela pourrait être le cas pour l'alcool ou la drogue ? « Une addiction biologique à un soda n'est pas scientifiquement prouvée », estime le Dr. Sarah Coscas, psychiatre addictologue à l'hôpital Paul Brousse de Villejuif, interrogée par l’Express.« Mais dans le cas de cette femme, une addiction au sucre est possible vues les quantités absorbées par cette personne. Une habitude à vivre sous caféine à haute dose est aussi envisageable, mais ce n'est pas à proprement parler une addiction ». Selon la psychiatre, ce n'est donc pas tant la boisson elle-même qui est en cause. La défunte souffrait de nombreuses carences liées à un ensemble de troubles alimentaires. Pour autant, ces causes multiples ne blanchissent pas le Coca. La mort de cette femme montre « qu'une consommation excessive, sur le long ou le court terme, de ce type de soda, peut causer des symptômes dramatiques. Et que les risques sont importants pour qu'ils deviennent fatals », selon le Dr. Martin Sage, cité dans The Guardian.

Coca-Cola se défend et prône "une consommation raisonnable"

Pointée du doigt, la firme Coca-Cola défend évidemment son produit. Karen Thompson, la porte-parole de la marque en Océanie reconnaît « être d'accord avec les informations contenues dans le rapport sur ce décès », mais insiste sur le fait que « l'ingestion excessive de tous produits alimentaires, y compris l'eau, sur une courte période, additionnée à une mauvaise hygiène de vie et une santé négligée, peut-être considérablement dommageable. Mais une consommation raisonnable de Coca-Cola n'est en aucun cas dangereuse pour la santé ».

Coca-Cola : Des risques pour la santé déjà décriés

Ce n'est pas la première fois que les effets nocifs du soda sont mis en évidence. Plusieurs composants du Coca-Cola ont déjà été dénoncés comme dangereux pour la santé. Pas plus tard que le mois dernier, la compagnie Coca-Cola a dû modifier la mystérieuse recette de la boisson suite à la mise en cause d'un de ses composants par une association américaine de défense des consommateurs. Le 4-methylimidazole (ou 4-MEI), utilisé pour donner sa coloration si particulière au breuvage, a été placé par la Californie sur sa liste de produits potentiellement cancérigènes. Plutôt que d'effrayer ses clients en surlignant sur les étiquettes les risques liés à la santé, la firme a préféré changer tout bonnement de composant. Avant cela, l'aspartame avait également été montré du doigt par plusieurs études scientifiques. Cet édulcorant chimique utilisé dans les variantes light de Coca augmenterait en moyenne de 38% le risque de naissance prématurée chez les femmes enceintes, selon une enquête danoise parue fin 2010 dans l'American journal of clinical nutrition [1]. En septembre 2010, une étude italienne menée sur des souris et publiée dans l'American journal of industrial medicine [2] constatait une hausse du risque de cancers du foie et du poumon. Outre ces composants chimiques suspects, le Coca-Cola contient une forte teneur en sucre. En consommer à haute dose augmente donc les risques d'obésité et favorise les maladies cardio-vasculaires, au même titre que la caféine, susceptible d'accroître la dépendance du consommateur. Une étude parue en octobre 2006, toujours dans l'American journal of clinical nutrition [3], constate aussi un lien entre consommation régulière de Coca-Cola (qu'il soit light ou pas) et ostéoporose (fragilité des os) chez les femmes âgées. A consommer donc avec modération…Source : francesoir.fr[1] Halldorson T.I., Strom M., Peterson S.N. ans Olsen S.F. (2010) Intake of artificially sweetened soft drinks and risk of preterm delivery : a prospective cohort study in 59 334 Danish pregnant women. In : American Journal of Clinical Nutrition ; Vol.92, I. 3, p. 626-633.[2] Soffritti M., Belpoggi F., Manservigi M., Tibaldi E., Lauriola M., Falcioni L. and Bua L. (2010) Aspartame administered in feed, beginning prenatally through life span, induces cancers of the liver and lung in male Swiss mice. In : American Journal of Industrial Medicine ; Vol. 53, I. 12, p. 1197-1206.[3] Katherine L. Tucker, Kyoko Morita, Ning Qiao, Marian T. Hannan, L. Adrienne Cupples, and Douglas P. Kiel (2006) Colas, but not other carbonated beverages, are associated with low bone mineral density in older women: The Framingham Osteoporosis Study. In : American Journal of Clinical Nutrition ; Vol. 84, N°4, p. 936-942.