La cigarette électronique : vraiment sans danger ?

cigarette électronique, fumerConserver la gestuelle du fumeur et réduire considérablement les risques liés à l’inhalation du tabac sont les principales promesses de la cigarette électronique. Qui rencontre petit à petit son public. La hausse prévue du tabac va peut-être accélérer sa diffusion. Mais des voix s’élèvent pour en pointer les risques éventuels.

La cigarette électronique, une inconnue !

Source: Ignace Manca pour DossierFamilial.com


Tous les intervenants sont d’accord : le recul n’est encore pas suffisant pour affirmer que la cigarette électronique présente un risque avéré pour la santé des utilisateurs. Ni pour prescrire son utilisation dans le cas d’un sevrage tabagique. Une chose semble également sûre : nombre de composés potentiellement cancérogènes contenus dans le tabac – on parle de 4 000 substances – ne se retrouvent pas dans ce qu’inhale un fumeur (on parle plutôt de « vapoteur ») de cigarette électronique. Cette dernière peut aussi prendre l’aspect d’une pipe ou d’un cigare et deux grandes catégories ont été mises sur le marché : les cigarettes rechargeables et les cigarettes jetables.

Comment ça marche ?

Un éclaté de cigarette a été publié sur le site lefigaro.fr. Notre confrère détaille la composition de ce produit complexe souvent fabriqué en Chine et assemblé à la main. Les modèles les plus complets comportent à leur extrémité une ampoule Led qui s’allume pour simuler les braises d’une « vraie » cigarette, une batterie au lithium (rechargeable sur les réseaux), un microprocesseur qui active un système qui fait chauffer le ioniseur et diffuse la nicotine et l’arôme liquide aspirés par le vapoteur.
Quand il aspire à l’extrémité de la cigarette, ce dernier déclenche la diffusion d’arôme liquide (il existe un grand le choix de parfums) et il souffle un mélange de vapeur d’eau qui simule la fumée du tabac. Le tout sans risque pour l’entourage.

Deux types de cigarettes

Si la quantité de nicotine contenue dans la cartouche est supérieure ou égale à 10 mg, la cigarette électronique est considérée comme un substitut nicotinique et vendue comme un médicament. Elle emprunte alors exclusivement le circuit des pharmacies. Elle doit arborer le marquage CE attribué par un laboratoire agréé auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Les cigarettes qui contiennent moins de 10 mg de nicotine doivent répondre aux normes de sécurité des produits vendus dans l’Union européenne mais sont interdites théoriquement à la vente en pharmacie pour éviter la confusion entre les deux produits.

Un danger pour la santé ?

Sans odeur et sans combustion, la cigarette électronique est un substitut pour ceux qui désirent continuer de fumer des cigarettes sans tabac. Car la cigarette électronique peut permettre de diminuer les symptômes du manque tels que le stress, la baisse du moral et de concentration et ne change pas la façon de fumer des fumeurs qui attachent de l’importance à la gestuelle et au plaisir de produire de la fumée.
En revanche, les études menées sur leur nocivité ne permettent pas de conclure car les résultats obtenus à ce jour ne sont ni convergents ni concluants. Dans le doute, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé souligne qu’il « y a du propylène glycol [pour produire de la vapeur d’eau], des solvants et de la nicotine, ce qui peut induire de la dépendance pour les personnes qui ne fumaient pas ».
Enfin, même dans un contexte de hausse continue du prix du tabac, le prix de la cigarette électronique – jetable, elle permet de tenir une journée selon certains fumeurs – ou de ses cartouches n’est pas anodin. Ce qui représente de toute façon un beau budget mensuel.