Les frelons asiatiques tueurs

Frelon asiatique tueur

Les apiculteurs se sentent abandonnés

Les apiculteurs se sentent "désemparés", voire "abandonnés", face au frelon asiatique Vespas velutina, un tueur d'abeilles qui sévit dans plus de 50% des départements français et pourrait "envahir toute la France si les pouvoirs publics ne font rien".


Le frelon asiatique, entré en France en 2004 dans des poteries venues d'Asie, a été reconnu espèce invasive par l'Union européenne.

S'il a frappé au premier chef le sud-ouest, "aucun département n'est à l'abri", a souligné aujourd'hui devant la presse Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).


Présent dans tous les départements au sud de la Loire, il a maintenant franchi le fleuve et touche la Bretagne et la Normandie. Il serait aussi en Catalogne, on le repère en Belgique, voire en Grande-Bretagne... Félix Gil, du Lot-et-Garonne, piège les +fondatrices+", alias les reines des frelons, de février à avril. Cette année, il en a "récupéré" 216. A partir de juillet, les frelons arrivent sur les ruches et s'attaquent aux abeilles qui en sortent, pour récupérer leurs thorax, riches en protéines.


"Les pouvoirs publics ne font absolument rien", déplore M. Belval. Ils estiment que "ce sont les apiculteurs qui doivent s'en occuper", mais ces derniers "en ont par-dessus la tête" de ce frelon qui fait du tort à toute la biodiversité et qui a causé d'ores et déjà six décès en Gironde, selon Raymond Saunier, président du syndicat apicole du département. Selon lui, le syndicat a perdu en trois ans 20% de ses adhérents, de petits apiculteurs qui ont vu attaquer et disparaître leurs ruches.

Source : le figaro.

Les frelons asiatiques aux portes de Paris

Une opération de piégeage visant ce redoutable prédateur va être votée au Conseil de Paris.«Il va arriver en région parisienne». Les observateurs sont unanimes. Quand exactement? D'ici un à deux ans, selon les chercheurs du Muséum d'histoire naturelle, qui suivent la progression du frelon asiatique depuis son arrivée en 2004 en France.Afin d'anticiper l'invasion de ce redoutable tueur d'abeilles, la Mairie de Paris et l'Association pour le développement de l'apiculture en Île-de-France (Adaif) souhaitent donc faire voter au prochain Conseil de Paris l'installation de pièges dans 16 ruchers de la capitale et de la proche couronne. Objectif: traquer les fondatrices pour qu'elles n'installent pas leurs colonies.Une centaine de kilomètres par an

«Nous en avons déjà mis en place en juillet et pour l'heure, aucun insecte n'a encore été découvert, rassure Alain Sandmeyer, le conservateur du rucher du jardin du Luxembourg. Mais il est certain que depuis son arrivée dans des conteneurs de poteries chinoises, le Vespa Velutina remonte vers le nord d'une centaine de kilomètres par an.» En 2010, sa présence a déjà été recensée dans 39 départements et il avait même fait une incursion deux ans plus tôt au Blanc-Mesnil, en Seine-Sain-Denis.


Généralement, ces frelons, qui n'ont aucun prédateur et peuvent décimer des ruchers entiers, nichent en haut des arbres à proximité d'un point d'eau. «C'est typiquement le cas dans les parcs et jardins de Paris. Si on ne s'approche pas à moins de 5 mètres, ils n'attaquent pas. Mais les élagueurs et les bûcherons vont devoir se méfier, confie Alain Sandmeyer. Autre crainte: le Vespa Velutina se nourrissant exclusivement de protéines animales, «il pourrait débarquer sur les étals de viande et de poissons des marchés», estime l'expert.

Source : le figaro.

Alerte au frelon asiatique : une école ferme

A peine rentrés en classe, les enfants d'une école primaire de Toulouse ont droit à des sorties inopinées à cause d'une alerte au frelon asiatique qui a fait fermer l'établissement, a indiqué la mairie. La plupart des 276 élèves de l'école Olympe-de-Gouges ont été transférés ce matin dans deux centres de loisirs pour y suivre la classe. Certains sont restés chez eux, le temps que les services municipaux traitent les haies autour de l'établissement.


La veille, une leçon de choses dans les jardins du Muséum avait remplacé les cours de l'après-midi, un bol d'air nécessaire pour des gamins de maternelle et d'élémentaire qui avaient été confinés dans leur classe le matin. Les emplois du temps d'Olympe-de-Gouges n'auraient pas été chamboulés si une intervention contre un nid de frelon mardi dans le voisinage avait suivi le protocole requis, a dit la mairie.
Ceux qui sont intervenus ont immédiatement retiré le nid de jour après y avoir dispersé du produit insecticide, alors que la marche à suivre consiste à attendre après traitement que tous les frelons soient revenus au nid et y meurent sous l'effet du produit. Le nid doit être retiré la nuit.


A défaut, la colonie se disperse et va reconstruire ailleurs. C'est ce qui s'est passé quand les frelons sont venus tourner autour d'Olympe-de-Gouges après la destruction de leur nid. L'école devrait reprendre normalement lundi, sous la surveillance des services municipaux. La prolifération du frelon asiatique, ou Vespa velutina, est devenue un motif d'alarme en France où il est arrivé il y a quelques années. Il a désormais tendance à se rapprocher des villes. Selon les spécialistes, le frelon est assez timide et fuit l'homme. Peu agressif, il n'est pas considéré comme un réel danger. Mais il devient nerveux quand on s'approche de son nid. Sa piqûre ou la répétition de piqûres peut provoquer une réaction allergique fatale.

Source : le figaro.

Toulouse : un frelon asiatique tue un homme

Un homme de 38 ans est mort près de Muret (Haute-Garonne) des suites d'une piqûre de frelon asiatique, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Patrice Verry prenait un repas en plein air samedi soir avec des amis quand il a été piqué à la main alors qu'il cherchait à éloigner les insectes avec un torchon, a précisé la gendarmerie. Il a très rapidement perdu connaissance et les secours n'ont pas pu le ranimer.

La prolifération du frelon asiatique, ou Vespa velutina, en France où il est arrivé il y a quelques années est devenue un motif d'alarme. Pourtant, selon les spécialistes, le frelon est assez timide et fuit l'homme. Peu agressif, il n'est pas considéré comme un réel danger malgré quelques incidents. Mais il devient nerveux lorsqu'on approche de son nid.

Le frelon asiatique est plus petit que le frelon commun de nos régions, ou Vespa crabro, et "pas plus dangereux", a expliqué le responsable des collections d'entomologie du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, Philippe Annoyer.

La dangerosité des abeilles, guêpes, etc. note-t-il, vient souvent de la répétition des piqûres: les toxines du venin restent dans le corps et leur accumulation finit par provoquer des réactions d'allergie. Selon l'entourage de la victime de Muret, elle avait déjà été piquée quelques jours auparavant.

La victime de Muret, souligne Philippe Annoyer, a fait une erreur en agitant un torchon: "A l'extérieur, il faut éviter de les énerver en faisant de grands gestes car ils se sentent menacés. Et à l'intérieur, il suffit d'ouvrir une fenêtre pour leur permettre de s'échapper". Selon lui, "tant qu'il ne se sent pas en danger ou coincé, il n'est pas dangereux".

Le frelon asiatique, long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières, jusqu'à 30 mm pour les reines, est plus inquiétant que l'espèce de nos régions car il forme des colonies plus importantes.

Les deux sont des pollinisateurs et se nourrissent également d'insectes, sources de protéines. Mais si le frelon d'Europe mange surtout des chenilles et d'autres insectes nuisibles, l'asiatique s'attaque de préférence aux insectes sociaux, dont les abeilles. Les apiculteurs sont parmi les premiers à tirer la sonnette d'alarme devant les dégâts causés à leurs ruches. Ils avouent leur impuissance à éradiquer l'envahisseur.

Reconnu espèce invasive par l'Union européenne, le frelon asiatique aurait débarqué dans le Sud-Ouest de la France en 2004, caché dans un chargement de poteries chinoises. Il y a trouvé un climat pas très différent de sa région d'origine, la Chine, le Bhoutan, le nord de l'Inde.

Préférant des températures élevées, il se rapproche désormais des villes, a prévenu Philippe Annoyer, du Muséum de Toulouse. La destruction des nids par les désinsectiseurs, selon des apiculteurs, revient entre 80 et 2.500 euros.

Source : le figaro.