MANGER TROP GRAS AFFECTERAIT LA QUALITE DU SPERME

Manger gras nuit à la qualité du spermePubliée en ligne dans le journal européen spécialisé Human Reproduction mercredi (14/03)*, une étude américaine met en avant le lien entre une alimentation trop riche en graisses et la mauvaise qualité du sperme.

Une nouvelle étude fait le lien entre alimentation et qualité des spermatozoïdes

De nombreuses études récentes ont montré une baisse régulière de la qualité du sperme et une augmentation des cas d’infertilité masculine. En parallèle, on sait depuis longtemps que l’alimentation a un impact direct sur notre santé et sur notre organisme. Le professeur Jill Attaman**, depuis peu au Dartmouth-Hitchcock Medical Center dans le New Hampshire, et ses collègues de la Harvard Medical School dans le Massachussetts ont étudié, entre Décembre 2006 et Août 2010, les habitudes alimentaires de 99 hommes. Par ailleurs, 23 d’entre eux ont subi des analyses sur la qualité de leur sperme.

Trop de graisses alimentaires entrainent un sperme « déficitaire »

En comparant l’ensemble des données, les chercheurs ont constaté qu’une consommation trop importante de graisses saturées (mauvaises graisses), telles que celles contenues dans les chips, la charcuterie, le beurre, l’huile de palme, les viennoiseries, etc., affecterait la qualité du sperme. En effet, ces hommes avaient un nombre total de spermatozoïdes 35 % inférieur à celui des hommes qui en mangeaient le moins, ainsi qu’une concentration spermatique inférieure de 38 %.

Par ailleurs, les hommes plus enclins à se nourrir d’aliments contenant des oméga-3, comme le poisson, par exemple, auraient plus de spermatozoïdes de forme « normale » que les autres (1,9% de sperme en plus).

L’effet sur le sperme est réversible avec une restriction des acides gras saturés

Ainsi, d’après Jill Attaman, en modifiant considérablement leur régime alimentaire, les hommes pourraient améliorer d’une part, leur santé reproductive, mais aussi, leur santé cardio-vasculaire. Toutefois petit bémol à cette étude, elle ne concerne que 99 hommes intérrogés par questionnaire sur leurs habitudes alimentaires. Les chercheurs admettent d’ailleurs que d’autres études de plus grande ampleur sont nécessaires pour valider ces premiers résultats.Source : informationhospitalere.com* Human Reproduction doi:10.1093/humrep/des065 March 13, 2012 Attamana J.A., Toth T.L., Furtado J., Campos H., Hauser R. and Chavarro J.E. (2012) Dietary fat and semen quality among men attending a fertility clinic. In: Human Repoduction.** le Professeur Jill Attaman est chercheur en endocrinologie de la reproduction et de l'infertilité au Massachusetts General Hospital et professeur d'obstétrique, de gynécologie et de biologie de la reproduction à la Harvard Medical