LES ADULTES AUSSI ONT PEUR DU NOIR
Se retourner encore et encore dans son lit. Regarder défiler les secondes pendant des heures… Sans jamais ne parvenir à trouver le sommeil. L’insomnie est un mal dont souffre un français sur 4 selon l’Institut national du sommeil. Des chercheurs canadiens ont détecté une nouvelle cause à l’insomnie: la peur du noir ! La phobie de l’enfant pourrait en effet se transformer en insomnie à l’âge adulte. C’est ce que révèle une étude menée à Toronto (Ryerson University Sleep and Depression Lab) auprès d’une population d’adultes.
Lien établit entre la peur du noir et l’insomnie
Pour mettre ce nouveau facteur en évidence, les chercheurs Taryn Moss et Colleen Carney ont étudié le sommeil d’une population d’étudiants (93 participants), et observé la façon dont ils réagissaient à l’intrusion de bruits supplémentaires durant la nuit. Notamment ils ont mesuré les clignotements des yeux en réponse à ces bruits soudains.
Alors que la population des étudiants qui n’avaient pas de troubles du sommeil ne sourcillait pas et intégrait ces bruits supplémentaires sans problème. Les étudiants qui avaient déclaré avoir peur du noir montraient des signes d’agitation pendant leur sommeil, et anticipaient la survenue des bruits supplémentaires. Même ils réagissaient d’autant plus aux simulations que l’obscurité est profonde. "Les mauvais dormeurs associent l'obscurité à leur incapacité à s'endormir", explique Taryn Moss, auteur principal de l'étude.
Adopter l’environnement pour résoudre l’insomnie
Les enfants ne seraient donc pas les seuls à avoir peur du noir. Et face à cette peur, adopter l’environnement de sommeil se révèlerait le plus efficace des remèdes. Alors – comme pour les petits – mettre en place un rituel d’endormissement (diminuer l’éclairage, boire une tisane ou prendre un bain) peut être bénéfique pour le sommeil… ou laisser une veilleuse allumée ?
En effet comme le rappellent les auteurs de l'étude, présentés au congrès SLEEP 2012, lors de la 26e réunion de l'APSS (Associated Professional Sleep Societies) à Boston, les traitements contre l'insomnie sont très efficaces mais souvent peuvent ne pas en résoudre les causes profondes. Ils prônent de nouvelles approches basées sur l'adaptation de l'environnement du sommeil et d’abandonner certains conseils qui seraient plus nocifs que bénéfiques. Par exemple, suggérer à la personne de quitter la chambre afin de lire dans une autre pièce accentuerait la peur du noir, évitant donc la résolution du problème
Si les problèmes d’insomnie sont importants, n’hésitez pas à consulter dans un centre spécialisé dit “centre du sommeil”.
Source : TF1
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