CANCER : CAS EN HAUSSE, MAIS MORTALITE EN BAISSE

Dépistage du cancer : chiffres en hausseEn 2011, un peu plus de 365 000 nouveaux cas de cancers, tous types confondus, ont été recensés en France. C’est ce qui ressort des premières données divulguées la semaine dernière à l’occasion du congrès international organisé dans le cadre du Plan Cancer 2009-2013 par l'Agence National de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) et l'Institut National du Cancer (INCa).

365 000 nouveaux cas en France en 2011

Alors que 2011 touche à sa fin, l’Anses et l’INCa ont profité du colloque organisé dans le cadre du Plan cancer 2009-2013 pour faire le premier bilan « cancéro » de l’année écoulée. Selon les chiffres révélés, en 2008, le nombre de nouveaux cas de cancers dans l'Union européenne est estimé à environ 2,4 millions dont 1,3 million (54 %) d'hommes et 1,1 million (46 %) de femmes. En 2011, on estime à 365 000 les nouveaux cas de cancers en France.Si d’une manière générale, l’incidence annuelle du nombre de nouveaux cas de cancer continue à progresser, les nouvelles thérapeutiques, les prises en charge plus adaptées et les diagnostics de plus en plus précoces, ont permis de réduire la mortalité par tumeur, ce qui, pour les experts, est plutôt une bonne nouvelle.Par ailleurs, ces derniers ont constaté que l’allongement de la durée de vie des Français ainsi que les techniques de dépistage plus pointues ont entraîné un meilleur diagnostic et par conséquent, un nombre de cas de cancers détectés plus important. Toutefois ces deux facteurs ne suffisent pas à eux seuls à expliquer cette évolution.Si on regarde de plus près les chiffres, on s’aperçoit que chez la femme, le cancer du sein demeure le plus répandu avec 53 000 nouveaux cas en 2011, suivi du cancer colorectal avec 19 000 cas, et du cancer des poumons avec 12 000 cas. Chez l’homme, c’est le cancer de la prostate qui vient en tête avec 71 000 cas cette année…Source : iH information Hospitalière

Baisse de la mortalité

Par ailleurs, à l'occasion de ce colloque international, l'Anses et l'INCa ont annoncé une baisse de la mortalité due au cancer. Le taux masculin dans le monde a baissé de 22%, passant de 208,7 à 162,6 décès pour 100.000 hommes avec une accélération de la baisse sur la période décennale récente. Le taux féminin a également diminué mais de manière moins importante (-14%), passant de 92,8 à 79,9 décès pour 100.000 femmes. Source : France Soir (Anthony Poix)

Cancers et expositions environnementales : des liens souvent difficiles à établir

Ce colloque, qui réunissait 400 chercheurs professionnels de santé et représentants d’institutions et d’association, avait pour objectif de présenter les travaux et méthodologies visant à mieux comprendre les relations entre cancers et environnement et cerner ainsi les priorités de recherche dans ce domaine.Pour seulement 5 à 10%, une variation génétique est identifiée. En revanche, selon l’Anses, « 90 à 95 % des cancers, sont liés à des causes exogènes, c’est-à-dire, à l’environnement au sens large. Celui-ci inclut les modes de vie (tabac, alcool, sédentarité, habitudes de consommations alimentaire, exposition solaire…) et les expositions à des facteurs environnementaux naturels (radon…), aux agents chimiques, physiques et infectieux de l’environnement général et professionnel ». Enfin, les conditions socio-économiques et géographiques peuvent également être un facteur de risque.Les participants ont cherché à mieux comprendre les liens entre environnement au sens large et cancers. Le rôle de certains facteurs environnementaux comme l'amiante, l'arsenic, les émissions de four à coke la fumée de tabac ou encore les virus HPV est clairement établi.En gros, ce colloque a mis en avant le besoin d'harmoniser les méthodes d'évaluation des expositions afin de pouvoir comparer les résultats des études épidémiologiques. Il a montré la nécessité de développer des recherches sur les biomarqueurs et les mécanismes d'action pour améliorer l'évaluation des expositions. Le colloque a montré aussi les progrès de la génomique et de la protéomiques qui permettraient de disposer de biomarqueurs d'exposition à des substances ou d'effets précoces. L'importance de la prise en compte des vulnérabilités et des périodes critiques d'expositions (période prénatale…) a également été soulignée. Source : Actualités News Environnement